EN COUVERTURE
Christopher Briney est né pour briller
À l’instar de son ascension au rang de coqueluche, l’acteur de Mean Girls, Christopher Briney, donne l’impression que s’habiller de diamants est aussi simple qu’une partie de plaisir.
COLLIER NORMAN SILVERMAN • BAGUE NORMAN SILVERMAN • BRACELET NIKOS KOULIS • MONTRE CARTIER • CHEMISE LORO PIANA • CRAVATE PERSONNELLE • SUR LE MANNEQUIN : COLLIER SHAY • BRACELETS NORMAN SILVERMAN, SUZANNE KALAN • BAGUE ROSARIO NAVIA • CHEMISE COS • LINGERIE VINTAGE
Photos : Luke Gilford
Stylisme : Sue Choi
Rédaction : Marshall Heyman
L’acteur de 25 ans, Christopher Briney, est peut-être la prochaine grande vedette d’Hollywood mais il est d’une humilité déconcertante. Un vrai diamant brut –authentique et rare. C’est pourquoi il croit qu’il existe une explication simple à la vague de succès qu’il a engendrée.
« J’ai eu une chance de dingue, » déclare Christopher Briney depuis son appartement à Crown Heights, à Brooklyn. « Je suis heureux de pouvoir faire un travail que j’aime et d’avoir touché le jackpot à plusieurs reprises. »
Cette année, Christopher Briney a joué le rôle d’Aaron Samuels, l’adorable prof de maths, dans le récent remake musical de Mean Girls, qui a fait un tabac au box-office. Dans d’innombrables situations, des acteurs ont admis avoir menti au sujet de leurs compétences pour décrocher un rôle. Christopher Briney n’est pas doué pour la musique. Il a d’abord refusé le rôle jusqu’à ce que les producteurs reviennent vers lui et lui confirment qu’il n’aurait pas à chanter une seule note.
Il fait également vibrer les cœurs dans la série à succès d’Amazon The Summer I Turned Pretty. Il retournera bientôt en Caroline du Nord pour tourner la troisième saison, qu’il considère comme une sorte de « camp d’été ». Il y a même appris à jouer au golf.
« Et ensuite je serai de nouveau sans emploi, » dit Christopher Briney, retrouvant la modestie chaleureuse et sincère d’un homme cherchant du travail.
Il a pourtant été en contact avec des maisons de joaillerie et de mode.
« J’apprécie un beau bijou, » déclare-t-il, surtout les bijoux en diamants naturels. Porter des bagues est quelque chose de “grave cool.” J’en ai deux en ce moment même, » dont une que sa petite amie, Isabel Machado, lui a offerte pour son anniversaire il y a deux ans. En ce moment, il a jeté son dévolu sur une a bague T de Tiffany & Co. et s’est découvert une nouvelle passion pour les montres Cartier, Tiffany & Co. et Tag Heuer.
« C’est sympa de porter des trucs qui coûtent cher, » admet-il.
Sur son premier gros photo shoot, Christopher Briney portait un collier en diamants naturels valant plus de 100 000 dollars. « Je m’en suis rendu compte seulement après la fin du photo shoot, » dit-il. Tout ce que j’ai pensé, c’est : « Vous m’avez laissé aller aux toilettes avec ça ? »
« J’APPRÉCIE LES BEAUX BIJOUX, » DIT-IL. « PORTER DES BAGUES EST QUELQUE CHOSE DE GRAVE COOL. »
La célébrité est encore relativement nouvelle pour Christopher Briney, et c’est peut-être la raison pour laquelle il reste sous le radar. Ayant grandi à Hartford, dans le Connecticut, il s’intéressait d’abord au baseball. Mais au lycée, il a commencé à se passionner pour l’art de jouer la comédie. À l’université, il s’est lancé à fond dans la comédie, étudiant le cinéma à l’université de Pace, à New York, où il a obtenu un Master of Fine Arts.
Presque par hasard, Christopher Briney a décroché son premier grand rôle dans Dalíland, réalisé par Mary Harron (réalisatrice d’American Psycho et de I Shot Andy Warhol), juste après l’obtention de son diplôme. « L’acteur principal s’est désisté, » explique Briney. Mary Harron l’a repéré en parcourant les vidéos des programmes d’art dramatique des environs. La réalisatrice a découvert sa perle rare et a choisi Briney pour un rôle important : celui de l’assistant du peintre Salvatore Dalí, interprété par Ben Kingsley.
Les deux premiers jours de tournage furent horribles, se souvient Christopher Briney. Mais ensuite « un déclic s’est produit. »
« Au troisième jour, je m’amusais déjà beaucoup, » se souvient-il. Sans prétention, il nous livre ses angoisses de jeune comédien : « Bien sûr que je n’arrivais pas à dormir durant certaines nuits. » Il a surmonté son anxiété, en reconnaissant que Mary Harron et ses producteurs avaient confiance en ses capacités et en sachant que le succès ou l’échec du film n’était pas de son ressort. « Il est impossible de prédire la réception d’un film, » déclare Christopher Briney.
Lorsqu’il se sentait déprimé, « une idée me hantait, celle que j’allais détruire ce film, » explique-t-il avec sincérité. « Mais je me suis imaginé rentrant chez moi après avoir échoué et mes amis me serrant encore dans leurs bras. Ils m’aimeront même dans l’échec, alors je me suis dit : « Et puis merde, j’échouerai. »
Bien sûr, il n’a pas échoué, et le rôle a donné lieu à un film à succès et à une série Amazon.
La plupart des jeunes acteurs hollywoodiens arrivent en étant déjà formatés. Ils sont imbus d’eux-mêmes et n’ont d’yeux que sur le prix et sur qui leur donnera la réplique, avec une forte préférence pour les talents les plus chevronnés de l’industrie.
Christopher Briney, au contraire, est déconcertant d’innocence et de pureté. Il s’illumine lorsqu’il parle de ses amis de son programme d’art dramatique qu’il fréquente régulièrement à Brooklyn. L’un d’eux travaille dans un bar à billards et ils adorent organiser des fêtes chez eux.
« Ils sont tous beaucoup plus talentueux que moi, » dit Christopher Briney. « Nous nous sommes vus dans nos pires et nos meilleurs moments. Mes amis sont tous des acteurs qui travaillent dur et passent des auditions. J’ai juste eu plus de chance. »
Quel que soit le niveau de réussite qu’il atteindra, son objectif est le suivant: « Comment puis-je trouver un moyen de travailler avec mes amis ? »
Christopher Briney attribue sa positivité à ses études. « Je pense que l’une des meilleures choses de notre programme, c’est de nous encourager à être des personnes avant d’être des acteurs. À garder un œil sur nous-mêmes. À prendre soin de soi, » explique-t-il. C’est ce qui lui permet de garder les pieds sur terre malgré sa récente célébrité.
Le fait que Briney ait eu une expérience concrète de la vie en tant que jeune acteur cherchant à s’en sortir à New York contribue à son humilité. « J’adore Crown Heights, mais il y a aussi une raison pour laquelle nous vivons à Crown Heights et non à Dumbo, » explique-t-il. « New York est New York. On doit se débrouiller. »
Pendant ses études, il a travaillé dans le supermarché Trader Joe’s. Christopher Briney n’est pas prêt à emménager dans un loft de Soho ou dans une maison de ville à Cobble Hill. Il profite de la vie avec des colocataires à Brooklyn. Il fréquente toujours le supermarché mais cette fois-ci en client. Je crois que mon péché mignon, ce sont les Takis de Trader Joe’s, ces chips tortilla roulées”, dit-il.
Il utilise également le golf comme moyen de méditation. Il s’est mis au golf avec son coéquipier Sean Kaufman lors d’un moment de détente sur le plateau du tournage de The Summer I Turned Pretty.
« Cela fait seulement un an, mais je m’améliore, » dit-il. « J’ai grandi jouant au baseball, mais on ne peut pas jouer au baseball seul, donc quand j’ai du temps pour moi je vais au golf. »
Christopher Briney insiste sur le fait qu’il est introverti et qu’il aime l’anonymat. « Je ne vis pas en complète autarcie, mais j’ai presque l’impression de vivre en dehors de notre société, » dit-il. « Les gens ne sont pas très ragots à Brooklyn, ils vivent leur vie sans se soucier du reste. C’est ce que j’aime. C’est une combinaison de mon désir d’intimité et de la vie que j’y mène avec mes amis. »
En effet, Christopher Briney est toujours pris au dépourvu lorsque quelqu’un le remarque dans la rue. « J’oublie, » dit-il avec la pureté d’un diamant naturel. « Franchement, j’aime simplement mon travail. J’aime la création. Et puis j’oublie que les gens vont vraiment regarder ce sur quoi je suis en train de bosser. »
Photos : Luke Gilford
Stylisme : Sue Choi
Mannequin : Cathy Cooper
Coiffeur : Sonia Lee pour Exclusive Artists avec les produits Balmain Hair Couture
Coiffure : Heather Weppler pour Exclusive Artists avec les produits L’Oréal Paris
Maquillage : Leo Chaparro
Manucure : Alex Jachno
Lumière : Evadne Gonzalez
Set Design: Owl and the Elephant
Monteur: Glynis Costin
Production Créative : Petty Cash Production
Assistants Photo : Tatiana Santana, Aika
Technicien Digital : Ben Lecheballier
Assistant Mode : Cara Catabay