À la rencontre du Golden Boy de la Joaillerie: Emmanuel Tarpin
De sculpteur, amoureux de la nature à Golden Boy de la Joaillerie Emmanuel Tarpin nous présente son travaille qui allie Nature et Diamants.
En 2017, Emmanuel Tarpin, un styliste méconnu, âgé de 25 ans, a explosé sur la scène de la joaillerie lorsqu’il vendu sa toute première création sous son propre nom lors d’une vente aux enchères Christie’s pour la coquette somme de 25 000 $ de grandes boucles d’oreilles en forme de feuilles de géranium en aluminium “Geranium Leaf” qui ont tracé son destin…
Mais quiconque connaît le travail de Tarpin ne pourrait s’étonner du succès de cette vente. Après tout, ce talentueux designer combine son amour de la nature, de la sculpture et des pierres précieuses aux matériaux et aux techniques innovantes pour créer ses chefs-d’œuvre d’une modernité avant-gardiste. Ses créations exubérantes ont également attiré l’attention de personnalités telles que Rihanna ou Mandy Moore, qui les ont portées lors d’événements sur tapis rouge.
Ayant grandi dans la campagne pittoresque des Alpes françaises, Tarpin a toujours été captivé par la nature et entretient un sentiment d’émerveillement enfantin pour le monde qui l’entoure. Peu soucieux des conventions traditionnelles de la joaillerie, Tarpin travaille seul depuis son appartement parisien; le jardin sur les toits qu’il cultive est l’une de ses constantes sources d’inspiration.
Tarpin savait depuis son plus jeune âge, qu’il voulait travailler de ses mains. Diplômé de la Haute École d’Art et de Design de Genève, il a ensuite passé trois ans dans l’atelier parisien de Van Cleef & Arpels avant de créer son entreprise. Nous avons rendu visite à Tarpin pendant le confinement dans son appartement parisien, où il a partagé avec nous ses méthodes de conception et ses amours.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de créer des bijoux?
Cela m’est venu d’une passion pour les gemmes et les pierres. Enfant, mon père et moi allions souvent dans les Alpes en quête de jolies pierres. Mon inspiration me vient aussi de l’époque où j’étais sculpteur, métier que j’ai pratiqué pendant 14 ans. J’ai toujours eu ce besoin de m’exprimer et de créer avec mes mains.
Quelle est votre plus grande influence dans le design?
La nature est ma première inspiration. Cela vient de mon enfance à la campagne et de mes fréquentes randonnées dans les Alpes en été et en hiver. La nature nous offre un panel étonnant de volumes, de couleurs et de textures. Les voyages aussi m’inspirent beaucoup.
Comment vous exprimez-vous sur Instagram?
Instagram est une vraie fenêtre sur ma personnalité, et pour comprendre mon travail, vous devez tout d’abord comprendre qui je suis. Car mon processus créatif fait partie de moi; c’est clairement pourquoi je publie des stories de mes inspirations, mes dessins et mes œuvres finies.
Ecoutez-vous toujours de la musique lorsque vous dessinez?
J’adore faire des croquis. Quand j’ai une inspiration, ça commence toujours par un croquis. Et quand je dessine, j’écoute souvent de la musique classique, comme Bach, Prokofiev, Lully… La musique classique fait partie de moi, il faut dire que j’ai pratiqué le hautbois pendant 13 ans.
Sur Instagram, vous faites allusions aux films de Disney, qu’est-ce qui vous inspire chez Disney?
J’adore les films et les personnages de Disney. J’ai grandi avec ces films et ils m’ont appris à garder cette vision enfantine de ce qui m’entoure – la vision de créer.
Comment les diamants jouent-ils un rôle dans vos créations de bijoux?
Les diamants sont essentiels dans mon travail. J’apprécie les diamants car ils sont faciles à porter et vont avec presque tout; ils peuvent être sertis sur des pièces très classiques ou des designs très modernes. Mes clients aiment les diamants pour de nombreuses raisons, y compris leur signification: pureté, amour, éternel.
Vous fabriquez si peu de bijoux par an. Penserez-vous en faire plus?
Je ne produis pas beaucoup de pièces parce que j’aime prendre mon temps sur chacune d’elles. Quand je crée, je recherche les bonnes pierres, je cherche à trouver le bon équilibre entre les couleurs et les textures, et cela demande beaucoup d’expérimentation et d’essais. Je préfère faire des créations uniques car chaque personne est unique et mérite son propre bijou.
Maintenant que le monde a changé depuis la pandémie, que veulent les femmes en joaillerie?
Depuis la pandémie, les gens sont plus à même de montrer leur propre personnalité, à s’affirmer et à suivre leurs désirs. En joaillerie, ils recherchent quelque chose d’unique qui reflète leurs sentiments et leur ressemble.
Vos clients collectionnent-ils des bijoux comme on le fait avec l’art?
La haute joaillerie est un art, comme une peinture et une musique… c’est une sculpture à porter. Le processus de création est là. Ainsi, comme l’art, les bijoux sont de collection.
«La haute joaillerie est un art, comme la peinture et la musique… c’est une sculpture à porter»
Si vous pouviez choisir une femme que vous aimerait voir revêtant vos pièces, qui serait-elle?
Je dirais Emma Watson. Elle me fascine par son fort engagement envers l’environnement et le féminisme. C’est une vraie beauté naturelle.
Qui admirez-vous le plus dans le monde de la joaillerie et pourquoi?
J’admire Suzanne Belperron. Elle n’avait pas peur de montrer sa propre vision, même à contre-courant, d’utiliser des matériaux inhabituels et de s’exprimer à travers les bijoux.
Quels bijoux portez-vous?
Je porte mon alliance en or jaune et diamant, un pendentif avec un diamant taille émeraude et une croix en diamant.
Quelle montre portez-vous?
Une Rolex Day-Date de 1978 en or jaune brossé avec un cadran en lapis-lazuli.
Quel est votre style personnel (le vêtement que vous portez le plus souvent)
Un jean bleu et une grande veste en peau de mouton.
Que faites-vous lorsque vous ne créez pas de bijoux?
J’aime voyager, visiter de nouveaux pays et découvrir de nouvelles cultures, de nouvelles personnes. C’est aussi la meilleure façon de mieux apprendre à nous connaître nous-mêmes. J’adore voir des expositions, lire des livres et courir en montagne ou à la campagne.
Si vous pouviez apprendre une nouvelle compétence, quelle serait-elle?
Le soufflage de verre ou le breakdance.