Diamants sur Tapis Rouge : Les plus Beaux Bijoux du Festival de Cannes
Les créations des maisons de joaillerie rivalisent de glamour sur les marches du Palais du Festival.
Objectif Rêve. Rien de tel qu’une montée de marches cannoises pour s’offrir la juste dose de luxe, de beauté et de préciosité. Le Festival de Cannes rassemble chaque année plus de 400 photographes le soir au Palais des Festivals. Des milliers de badauds réservent leur place – avec leur petit escabeau cadenassé aux barrières, une dizaine de jours avant le début de l’événement – pour être aux premières loges lorsque les célébrités, parées par les plus grandes maisons de joaillerie et de couture, foulent le tapis rouge.
En 2022, Julia Roberts a ébloui la Croisette avec son diamant de couleur fancy vivid yellow de plus de 100 carats, imaginé par Caroline Scheufele, pour la collection Red Carpet de Chopard. Mais d’autres bijoux emblématiques ont marqué les dernières décennies du Festival.
Grace Kelly, Liz Taylor, Michèle Morgan : les pionnières du glamour cannois
L’histoire des bijoux cannois a débuté avec des actrices cultes comme Grace Kelly, l’une des plus belles ambassadrices de la maison Cartier, dans les années 50 et 60, suivie par Michèle Morgan, son collier et ses boucles d’oreille en émeraudes signées Van Cleef and Arpels en 1962 ; sans oublier, évidemment Elizabeth Taylor, qui a marqué les esprits avec son diadème en diamants en 1957, une création offerte par son mari Mike Todd.
On se souvient également de sa parure Cartier en rubis et diamants offerte par le même Mike Todd en août 1957, lors de leur séjour à Saint-Jean-Cap-Ferrat et qu’elle a portée à plusieurs reprises à Cannes.
L’aventure “Stars and Diamonds” :
la joaillerie révélée au monde
Mais le réel essor du spectacle joaillier cannois date des années 1990 grâce à l’idée de génie de Suzel Pietri : l’actuelle déléguée générale du festival de Cabourg, présidente d’Orbis Médias, est la première à avoir imaginé de faire porter les plus beaux bijoux aux plus belles femmes, et ce, lors de l’événement le plus médiatique du monde. “C’était en 1994. A l’époque, je travaillais avec Raffaella Rossiello qui connaissait tous les joailliers de Vendôme. Nous avons immédiatement eu un succès fou. Je recevais des appels d’actrices américaines qui voulaient se faire prêter des parures. Je suis très fière d’avoir offert aux œuvres joaillières, jusque-là un peu cachées, une visibilité exceptionnelle”, nous raconte-t-elle.
Collier, Boucles d’oreilles et bague Lavallière en diamants. Crédit : Boucheron
Le bijou débarque sur la Croisette avant même la haute couture, mais tout prend forme suite à l’opération “Stars and Diamonds” comme l’a baptisée Suzel Pietri. “Nous avons même initié le financement par les maisons de joaillerie de la venue des glam teams de chacune des actrices. Nous avons alors offert un peu de rêve aux actrices, qui ont elles-mêmes offert du rêve au public.” A l’époque, les premières maisons à répondre présent sont Boucheron, Chanel et Cartier suivies rapidement par tous les joaillers de la Place Vendôme. Bien inspirée par l’idée de Suzel Pietri, la maison Chopard, jusque-là méconnue, propose au Festival de Cannes de devenir partenaire officiel en 1998 et crée avec la reine des relations publiques un Trophée Chopard pour mettre en lumière les révélations du cinéma.
Collier Reine Makéda en platine, un rubis ovale de 15,29 carats du Mozambique, un diamant D IF taille rose de 3,51 carats, un diamant taille rose E VS5 de 10,2 carats, perles de rubis taillées cabochon et facettées, diamants taille rose, diamants taille calibre, diamants taille brillant. Le choker rubis et le collier de diamants peuvent être portés séparément. Crédit : Cartier
Les diamants naturels, superstars de Cannes
Dès le départ, les personnalités comme Jane Fonda exigent de ne porter que des diamants tracés et certifiés pour être sûres de ne pas porter des “diamants de la guerre”. “Nous avons ainsi été conduites à inciter les maisons de joaillerie à être attentives aux certifications, confirme Suzel Pietri. Les stars ont ainsi participé à plus de responsabilité, d’éthique dans le monde du luxe”. Marion Cotillard est par exemple très sensible aux origines des pierres qu’elle porte, dans le cadre de ses obligations d’actrice.
En plus de l’aspect éthique, toutes les maisons de joaillerie misent sur l’inventivité et la créativité pour séduire les stylistes et leurs actrices, et ainsi s’offrir une visibilité extraordinaire à l’occasion du festival du film. Une fierté pour Suzel Pietri qui garde un souvenir très vif de Sharon Stone et ses parures. “Elle aime et sait porter les plus beaux bijoux, imposants, sans complexe”, confie-t-elle.
Suzel Pietri se félicite enfin d’avoir contribué à illuminer les visages des actrices grâce aux diamants naturels : “Toutes les actrices, de toutes les générations bénéficient de cet éclat incomparable, lorsqu’elles portent des parures ou des boucles d’oreilles en diamants. Elles renvoient sur leur peau, grâce à tous les flashs des photographes, une lumière digne des plus grands chefs opérateurs de cinéma”.
Ritz Paris par TASAKI – Boucles d’oreilles 1898 en or blanc, et serti 4,01 carats de diamants. Crédit : Tasaki