La légende du Lesotho et l’incroyable savoir-faire de Van Cleef & Arpels
La légende des diamants: le récit incroyable d’un diamant naturel témoigne de la maîtrise historique de l’art joaillier par la Maison Van Cleef & Arpels
“Il n’existe pas de meilleur symbole des étoiles qui brillent dans la nuit. Pas de meilleur contrepoint aux couleurs plus sombres des saphirs ou de l’onyx noir. Je ne pourrais pas imaginer créer de la joaillerie sans diamants”, dit le président de Van Cleef & Arpels Nicolas Bos. Peu d’entreprises prennent le risque de créer une collection de joaillerie à partir d’une seule pierre de 910 carats. La collection à laquelle a donné naissance le Lesotho Legend est un hommage superbe à un savoir-faire unique et audacieux.
Le Lesotho Legend, un diamant brut de couleur unique D et de type 2A, s’illustre par ses caractéristiques de la meilleure qualité qui soit. La pierre de 910 carats, cinquième diamant de qualité gemmologique découvert dans l’histoire, a été achetée par Van Cleef & Arpels en 2018. Le plan de taille a été élaboré par la Maison, conjointement avec Taché, leur fournisseur de diamant de longue date, et Diamcad, un tailleur de diamant basé à Anvers. 67 pierres ont ainsi été taillées à partir d’un seul diamant brut, en respectant les critères exigeants et les traditions historiques de la Maison.
“Avec un diamant brut de cette taille et de cette qualité, les possibilités sont quasiment infinies”. Cependant, chez Van Cleef & Arpels, certaines traditions prévalent et aident ainsi à former un plan. “Il existe certaines règles, et je dirais même des obligations, pour tenter de maximiser l’utilisation de cette pierre, et produire les tailles les plus importantes dans le brut. C’est habituellemment le point de vue du marchand de diamants. Mais de notre point de vue de joailliers, la forme et la taille des diamants comptent davantage”, explique M. Bos. La cartographie 3D a ainsi permis d’allier technologie et tradition pour créer 67 pierres et limiter toute perte du précieux diamant. Chaque pierre est d’une qualité exceptionnelle et de proportions idéales pour inspirer les designers de la maison. “Un diamant trop gros, lorsqu’il doit être serti dans un collier, n’a pas tellement d’intérêt pour nous”. La maison, en général, préfère les pierres centrales de forme ovale ou en émeraude, plus sophistiquées, et les met en valeur avec un effet maximal au sein de cette collection.
Les tailles des diamants sont cruciales pour l’équipe de design de la Maison, qui crée des pièces développant les codes visuels de Van Cleef & Arpels, et fait appel à un savoir-faire séculaire. Le sertissage mystère, un code hérité de la lignée Van Cleef & Arpels, est une technique qui permet aux bijoux d’être sertis sans griffes visibles. Chaque pierre est taillée sur mesure dans le métal du sertissage, en utilisant une rainure creusée dans sa base. Le processus est si difficile que seule une poignée d’experts est au fait de ses secrets.
La collection se compose de 25 joyaux en sertissage mystère, dont chacun dévoile la virtuosité et le potentiel infinis de cette technique. La Collerette Mystérieuse est le parfait exemple de ce savoir-faire technique. “C’est une pièce qui combine la force et la puissance des diamants blancs avec un rubis en sertissage mystère. Mais le dessin apporte aussi un élément de délicatesse et de douceur, très inspiré par l’univers de la couture.”
Le collier est doté d’un diamant de 51.18 carat taillé en émeraude, et entouré de rangées de diamants et de rubis en alternance, au bout desquelles des saphirs roses et des diamants carrés évoquent la dentelle. Le collier se ferme sur la nuque avec un nœud élégant, inspiré par une autre tradition française de la Haute Couture. Le diamant central, en émeraude, illustre la passion de Van Cleef & Arpels pour les proportions, avec cette taille parfois surnommée “le terrain de tennis”. Cette taille se présente comme une large table rectangulaire, où la surface plate de la pierre est entourée de rangées de facettes biseautées sur les côtés et autour du pavillon, ce qui lui confère une luminosité absolue. Cette pierre extraordinaire peut être détachée pour orner une bague d’une sensibilité tout aussi romantique et chic.
Il aura fallu quatre ans pour que s’écrivent les chapitres du Lesotho Legend. Pourtant, ils font partie du roman de Van Cleef & Arpels depuis ses premières pages. Le mariage d’Estelle Arpels, fille d’un marchand de pierres, avec Alfred Van Cleef, fils d’un lapidaire ou tailleur de pierres, fut le début d’un grand récit romantique dans lequel la pierre se trouve toujours au premier plan. La dernière légende en date, écrite par Nicolas Bos et la remarquable équipe créative de Van Cleef & Arpels, nous séduit par sa portée et par sa fidélité à l’histoire qui fait de cette Maison une exception.