Chez Dimexon, les diamants naturels revalorisent des destins
L’approche progressiste de Dimexon, qui se reflète dans sa main-d’œuvre majoritairement féminine, est très encourageante.
Photos publiées avec l’aimable autorisation de Dimexon
|Dimexon est l’histoire passionnante d’une entreprise familiale bâtie sur le sol indien. Il s’agit autant de l’histoire de son fondateur et PDG, Pankaj Mehta, que de celle d’une entreprise pionnière en matière d’émancipation des femmes et qui a cherché à obtenir la parité salariale; du jamais vu dans l’industrie du diamant en Inde. Lorsque Pankaj Mehta décide d’installer ses ateliers à Coimbatore il y a plus de cinquante ans, il avait un désir indéniable de faire tomber les barrières. Pour encourager les communautés de la région, il a embauché des compétences locales principalement composées de femmes.
Les différentes facettes de l’excellence
Le patriarche a cultivé la passion des diamants chez ses fils, en leur inculquant l’importance des diamants traçables et issus de sources responsables. Sous sa direction, Dimexon est devenu un client de confiance ou Sightholder de De Beers en 1976, ce qui lui a permis de renforcer son activité en s’approvisionnant en diamants bruts auprès de Rio Tinto. Aujourd’hui, ses fils Rajiv Mehta et Vishal Mehta sont les gestionnaires d’une entreprise tournée vers l’avenir qui repose sur la transparence. Avec des antennes en Belgique, aux Émirats arabes unis et en Chine, Dimexon se concentre sur la fabrication et la distribution de diamants.
«En fait, en 2006, Dimexon a été le premier producteur de diamants à adopter le progiciel de gestion intégré SAP sur l’ensemble de sa chaîne d’approvisionnement. Sans ce traçage automatisé, le suivi des pierres de l’état brut à l’état poli, serait impossible», explique Rajiv Mehta, directeur. Puis une nouvelle ère de traçabilité a été mise en place en 2017. Avec des diamants certifiés HRD, IGI et GIA, Dimexon possède également son propre laboratoire de calibrage supervisé par un gemmologue certifié. Leurs diamants taillés et polis sont vendus aux maisons de luxe internationales basées en Europe, à plus d’une cinquantaine de détaillants en Inde et à plusieurs autres en Thaïlande, Indonésie, Hong Kong et Chine. Alors que les petits diamants étalonnés se retrouvent dans les ateliers de nombreuses marques d’horlogerie suisses, les plus gros et les plus fins illuminent les créations de la Haute Joaillerie.
Près de 1500 femmes travaillent chaque jour dans les trois ateliers de Coimbatore, qui emploient 1700 personnes en tout.
Chez Dimexon, les diamants sont indéniablement le meilleur ami de la femme. Près de 1500 femmes travaillent chaque jour dans les trois ateliers de Coimbatore, qui emploient 1700 personnes en tout. En outre, les femmes font toujours partie intégrante de l’équipe de vente en Inde et à l’étranger. «Leur passion pour le métier est renforcée par leurs valeurs et leur éthique, tant sur le plan personnel que sur le plan professionnel», explique Rajiv Mehta. Dimexon a déployé une multitude de dispositifs de perfectionnement: programmes d’apprentissage et de formations internes. Les employés présentant un fort potentiel sont également formés à l’Indian School of Business (ISB), à Hyderabad, et à l’International Institute for Management Development (IMD), à Lausanne, en Suisse. S’inscrire à des cours en ligne comme Coursera ouvre les portes à des possibilités de formation et favorise le développement sur notre lieu de travail, observe Vishal Mehta, directeur.
Les gemmes chez Dimexon
Karina V. Chlygiuna
Karina a fait sa maîtrise à l’Université d’État des mines de Moscou et a travaillé comme négociante en diamants senior chez Backes et Strauss à Anvers, en Belgique. Elle a rejoint, par la suite, Dimexon en 2010 en tant que responsable des ventes et, après six ans de travail sans relâche, elle a décroché le rôle de directeur commercial. Ici, Karina et son équipe définissent les objectifs de vente, examinent les opportunités de croissance, étudient les possibilités d’amélioration des ventes et développent produits et services.
«Nous grandissons avec nos clients et travaillons en équipe, déclare Karina, qui aime relever les défis. Les défis favorisent la croissance, développent de nouveaux talents, tout en nous encourageant à sortir des sentiers battus». L’approche progressiste de Dimexon, qui se reflète dans sa main-d’œuvre majoritairement féminine, est très encourageante. «Les femmes de divers horizons ont l’opportunité de se former et d’accéder à des rôles à responsabilités, observe Karina. À mes yeux, c’est un monde passionnant et bouillonnant; un univers dont j’aime faire partie.»
Faire tomber les barrières
Revathy C.V
Revathy avait 16 ans quand elle a rejoint Dimexon après avoir terminé l’école, en 1988. «Il y a 30 ans, ma ville natale, Coimbatore, ne s’était pas encore faite à l’idée que les femmes puissent travailler.» Par chance, à cette époque, sa mère travaillait à la manufacture. Revathy se souvient que la première phase d’apprentissage était plutôt rude. Animée par le désir de se perfectionner, elle s’est jetée à corps perdu dans le travail. Au fil des années, de plus en plus de femmes ont rejoint le personnel.
Encouragés par l’idée de stabilité financière, les habitants des villages voisins ont jugé bon d’éduquer leurs enfants en les scolarisant jusqu’à l’équivalent du niveau de troisième et souvent au-delà (ce qui n’était pas courant à l’époque), souligne Revathy. Ils ont ainsi incité non seulement leurs filles mais aussi leurs belles-filles à chercher un emploi. «Cela a changé plusieurs milliers de vies. De plus, nous n’aurions pas pu rêver d’un environnement de travail plus sûr, ajoute-t-elle. L’idée de décrocher une licence en gestion (via l’enseignement à distance) était très attirante. Mon thaatha (grand-père) était une énorme source d’encouragement; il nous a sans cesse poussés, mon frère et moi, à aller plus loin. Je suis très fière de ce que j’ai accompli au cours des trois dernières décennies.» Son frère travaille chez Dimexon à Mumbai, tandis que son fils travaille dans leur bureau de Dubaï. «Ma belle-fille, aussi, a récemment rejoint l’entreprise», ajoute Revathy.
En tant que responsable adjointe de la production, Revathy supervise actuellement une équipe de 1 500 personnes. De toute évidence, cette fille issue d’une petite ville a parcouru un long chemin.
Vijaya N
Titulaire d’un diplôme en informatique, Vijaya a rejoint Dimexon en 1991 en tant qu’opératrice de saisie de données. Puis, pendant que sa fille faisait des études d’ingénieur, Vijaya a poursuivi une licence en ingénierie et technologie au BITS Pilani. En suivant des cours en ligne et se référant aux livres de sa fille, elle étudiait le soir et travaillait de jour.
«Les femmes de divers horizons ont l’opportunité de se former et d’accéder à des rôles à responsabilités.»
Karina V. Chlygiuna
«J’ai toujours voulu étudier, mais la vie en avait décidé autrement. Alors, quand j’ai eu l’occasion de réaliser mes rêves, je l’ai saisie», ajoute-t-elle. Ses collègues s’étant ralliés à ses efforts, Vijaya gravit les échelons et travaille aujourd’hui en tant que directrice générale adjointe des applications commerciales. Souvent décrite comme un «maillon essentiel de la chaîne d’approvisionnement de Dimexon», elle est l’architecte des systèmes d’information (MIS) développés en interne et a joué un rôle clé dans la mise en œuvre du progiciel de gestion intégré SAP sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement de l’entreprise. Vijaya a façonné d’un bout à l’autre sa propre success story.
Redonner à la communauté
Dimexon consacre ses ressources pour le soutien de ses employés et de la communauté locale par le biais de programmes d’aide à l’éducation et d’orientation pédagogique; construisant des laboratoires scientifiques et éduquant les enfants défavorisés des zones rurales en partenariat avec des organismes sociaux. Des consultations médicales et des séances de dépistage du cancer sont également organisées régulièrement, et l’accent est mis sur la durabilité, la reconception de l’énergie et la récupération de l’eau de pluie pour protéger l’environnement.