L’éducation : Un don du monde des diamants pour toute la vie
Découvrez comment, de l’école primaire aux STIM (sciences, techniques, ingénierie et mathématiques), un diamant contribue à des programmes d’éducation à travers le monde donnant ainsi du pouvoir aux femmes, aux enfants et à des communautés entières.
«Le savoir est un trésor qui suivra son possesseur partout», dit un sage et ancien proverbe chinois. Et lorsque les diamants sont extraits du plus profond du cœur de la Terre, il est tout à fait naturel qu’ils donnent en retour une contribution aux terres et aux communautés dont ils sont issus, et qui font partie pour la plupart des zones les plus reculées du monde.
De nombreuses sociétés d’extraction de diamants, comme le groupe De Beers, Lucara, RZM Murowa, Rio Tinto, Dominion Diamond Mine et Petra Diamonds contribuent à des programmes offrant des bourses et des aides financières pour permettre aux jeunes de poursuivre leurs études et de concrétiser leurs carrières rêvées.
En 2019, plus de quarante bourses ont été attribuées par Dominion Diamonds à des étudiants des Territoires du Nord-Ouest (Canada) et trois autres ont été remises à des étudiants autochtones par le biais du fonds de bourses à caractère durable géré par la Yellowknife Community Foundation. En tout, à ce jour, 16 jeunes des Territoires du Nord-Ouest ont reçu des bourses grâce à ces ressources.
Au cours des huit dernières années, Rio Tinto a également financé des bourses d’études pour les hommes et les femmes en quête de formation dans des domaines liés à l’exploitation minière, contribuant ainsi à plus de 200 000 dollars. De plus, en 2019, Rio Tinto Diavik a également annoncé une nouvelle bourse d’études de 2000 dollars pour les femmes des Territoires du Nord-Ouest et de la région de Kitikmeot qui souhaitent poursuivre des études postsecondaires dans les matières STIM.
«Il y avait un besoin évidemment grandissant d’entrer dans les filières STIM, a déclaré Bronwyn Watters, présidente de la Yellowknife Community Foundation. Traditionnellement, ce secteur est dominé par les hommes mais cette tendance commence à s’inverser. Et nous voulions donner une motivation supplémentaire aux femmes pour qu’elles fassent partie du panorama».
La bourse a été créée pour aider toute femme voulant postuler dans un des domaines STIM, résidente des T.N.-O ou de la région Ouest de Kitikmeot au Nunavut pendant au moins la moitié de sa vie.
Winter Bailey, directrice des communautés et de la communication pour la mine de diamants Rio Tinto Diavik, a déclaré que cette bourse s’inscrit dans le cadre des initiatives d’inclusion et de diversité de Rio Tinto.
«Rio Tinto poursuit ses efforts pour soutenir les femmes dans l’industrie minière et cette bourse réservée aux femmes du Nord soutiendra directement ces actions à un niveau plus local, déclare Bailey. À terme, nous voulons que le plus grand nombre de femmes s’engage dans l’industrie minière.»
Shahila Perumalpillai, responsable de l’équité et de l’inclusion pour le groupe De Beers convient que l’avenir professionnel exige des compétences diverses avec un point focal accru sur les STIM. «Nous devons tous nous adapter, explique-t-elle, cependant, les femmes sont plus susceptibles de se heurter à des obstacles pour s’adapter à l’avenir du travail, notamment elles ont moins de temps pour se mettre à jour ou acquérir de nouvelles compétences, et elles ont moins accès aux technologies numériques et une participation plus faible que les hommes dans les domaines de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques. La pandémie a également démontré que malgré les progrès réalisés en matière d’inclusion économique des femmes, leurs emplois tendent à être plus vulnérables que ceux des hommes. À l’avenir, les progrès accomplis pourraient être annihilés par l’augmentation du nombre de femmes potentiellement écartées de leur emploi.»
Pour continuer à faire progresser l’inclusion des femmes au sein du groupe De Beers et de l’économie en général, Perumalpillai nous dit que De Beers travaille avec ONU Femmes, WomEng (Femmes Ingénieurs) et des partenaires locaux dans les pays producteurs de diamants pour aider les jeunes femmes à poursuivre des études et des carrières dans les domaines liés aux STIM (y compris la manufacture) par le biais de bourses d’études, de la sensibilisation, de défis innovants et de parrainage.
«Au Canada, nous travaillons avec ONU Femmes pour aider les jeunes femmes à accéder à des enseignements plus approfondis en STIM et en particulier les femmes des communautés autour de nos exploitations. Nous avons commencé par collaborer avec l’Université de Waterloo en Ontario, mais nous voulions les rendre disponibles plus près de chez nous, alors nous avons également travaillé avec l’Université de Calgary et Scholarships Canada afin d’en améliorer l’accessibilité. L’accès aux campus scientifiques vise à rendre la perspective d’une formation continue en STIM plus réaliste pour les filles et leurs familles.»
L’accent est mis en particulier sur le soutien aux femmes des communautés autochtones des Territoires du Nord-Ouest et du Nord de l’Ontario, grâce à des bourses d’études dans les matières des STIM. Depuis 2018, 45 bourses ont été attribuées à des canadiennes pour soutenir leurs études dans les domaines des STIM, dont 16 à des femmes des T.N.-O, du nord de l’Ontario et du Nunavut, ainsi qu’un financement permettant à 30 jeunes femmes et à leurs parents issus de communautés locales se trouvant autour des mines au Canada pour participer à un camp scientifique d’été à l’Université de Waterloo dans le sud de l’Ontario.
En Afrique australe, le groupe De Beers œuvre également avec l’organisation mondiale WomEng pour augmenter la représentation des femmes dans les domaines de l’ingénierie, dans le but d’impliquer plus de 10 000 filles dans les STIM d’ici 2030. Des programmes sur mesure tels que #AskAnEngineer et l’association WomEng atteignent les lycéennes, les étudiantes et les licenciées à travers des ateliers, du tutorat et une formation aux compétences de management. Pour surmonter les défis du COVID-19, ces formations ont pu avoir lieu virtuellement et en distanciation sociale avec beaucoup d’efficacité.
«Depuis 2019, nous travaillons avec WomEng et nous avons atteint 750 filles et plus de 50 étudiantes universitaires grâce au programme de bourses, déclare Perumalpillai. Le groupe De Beers continuera à développer ces programmes avec nos partenaires afin de faire participer dix mille jeunes femmes dans les STIM d’ici 2030.»
Le Botswana est un pays qui a vu son système éducatif se transformer, directement en réponse à l’impact économique des diamants. Autrefois le troisième pays le plus pauvre d’Afrique, le Botswana est rapidement devenu l’une des réussites mondiales en matière de développement et, selon la Banque mondiale, ce pays qui a un revenu intermédiaire de tranche supérieure peut devenir un pays à revenu élevé d’ici 2036.
«Au Botswana, la gestion prudente des revenus des diamants par le gouvernement a transformé le système éducatif, explique Nerys John, responsable de l’impact social au sein du groupe De Beers. En 1996, il n’y avait que trois écoles secondaires. Aujourd’hui, il y en a 200. Chaque enfant bénéficie d’une scolarité gratuite jusqu’à l’âge de 13 ans et au-delà de l’école primaire, l’éducation est financée à 95% par le gouvernement. On accorde également une grande importance au soutien et à la formation des enseignants et des équipes de direction des écoles.»
Le Debswana, coentreprise entre le groupe De Beers (à 50 %) et le gouvernement du Botswana (à 50 %), a construit et continue de financer plusieurs écoles primaires du pays, fréquentées par des enfants des salariés et des résidents locaux. L’enseignante Emily Mompe dit qu’elle ne peut pas imaginer ce qu’aurait été la vie si les diamants n’avaient pas été découverts, renforçant ainsi l’économie du pays et créant des écoles comme celle dans laquelle elle travaille aujourd’hui. «La mine a offert des opportunités qui n’auraient pas existé autrement, dit-elle. Nous sommes en avance par rapport aux autres écoles. Nos enfants ont des opportunités que les autres n’ont pas et vous remarquerez que grâce à l’industrie minière, beaucoup de jeunes botswanais sont allés à l’école à l’étranger, ce qui n’aurait pas été possible autrement.»
Dans la mine de Venetia en Afrique du Sud, l’entreprise participe à un programme de cinq ans lancé en partenariat avec le ministère de l’éducation. «L’objectif, nous dit John, est simple mais ambitieux. Nous améliorons l’accès à une éducation inclusive et de haute qualité pour les enfants vivant à proximité de nos opérations minières. Dans le cadre de cette initiative et conformément aux objectifs de développement durable ODD 4 concernant une éducation de qualité, nous voulons que les 25 écoles concernées autour de la mine Venetia se classent parmi les 20 % d’écoles publiques les plus performantes du pays d’ici 2030.»
Au-delà de l’éducation, le groupe De Beers s’efforce de préparer les jeunes à accéder aux débouchés dans un monde du travail qui est en constante évolution. «D’ici la fin de la décennie, nous aurons établi des partenariats dans toutes nos communautés d’accueil avec les autorités gouvernementales, les écoles locales, les établissements d’enseignement techniques et les employeurs régionaux», déclare John.
L’une de ces évolutions rapides est l’évolution du monde dans lequel nous vivons depuis le COVID-19. Si le contact direct avec les élèves est plus difficile que jamais, l’alphabétisation reste une priorité. L’un des moyens de s’assurer que les élèves reçoivent l’éducation dont ils ont besoin est de veiller à ce qu’ils aient accès à des livres à la maison.
Books in Homes (des Livres dans les Maisons) est une initiative bien nommée qui fournit tout simplement des livres gratuits aux jeunes qui fréquentent les écoles des communautés principalement autochtones dans et autour des opérations du groupe De Beers dans les T.N.-O. L’investissement, soutenu par divers entrepreneurs locaux, comprend le coût d’achat des livres et de leur transport vers les communautés, notamment Behchoko, Whati, Wekweeti, Gameti, Dettah, Ndilo, Lutsel K’e, Fort Resolution ainsi que Yellowknife.
Alors que 60 000 livres ont été distribués depuis le lancement du programme en 2003, plus de 10 500 ont été remis à 17 écoles dans les semaines précédant Noël 2020, ce qui représente le plus grand chiffre de l’histoire du programme.
«Notre projet Building Forever prévoit d’améliorer les compétences en matière de lecture, d’écriture et de calcul dès le plus jeune âge, déclare Kelly Brenton, responsable des performances sociales du groupe De Beers pour les T.N.-O. L’amélioration du programme cette année nous a permis d’augmenter le nombre de bénéficiaires de livres jusqu’à en faire profiter les étudiants. Nous recherchons continuellement des opportunités pour faire connaître les domaines d’études liés aux STIM, nous incluons des kits d’activités qui promeuvent les sciences, les mathématiques et l’ingénierie. Nous espérons que ces kits inspireront les étudiants à jouer un rôle futur dans ce domaine.»
Ce projet, combiné au don de 330 ordinateurs aux écoles de neuf communautés des T.N.-O. pour aider les étudiants à s’adapter aux nouvelles plates-formes d’apprentissage en ligne dues à l’impact du COVID-19, est une démonstration de l’engagement de De Beers à contribuer à un impact positif. De la Russie au Canada, des actions de ce type donnent du pouvoir aux personnes qui vivent et travaillent autour des mines de diamants et pour les générations à venir. Géneralement, les programmes éducatifs s’inscrivent dans le cadre d’initiatives d’investissement communautaire plus larges, car les sociétés diamantaires s’associent aux autorités locales pour évaluer les besoins et la meilleure façon d’apporter leur soutien. La mine de diamants de Murowa au Zimbabwe, par exemple, travaille avec le gouvernement pour entretenir les routes, fournir de l’électricité aux centres de santé, aux écoles et aux systèmes de réticulation de l’eau.
Alors que les diamants sont un héritage qui dure éternellement, il est fascinant de savoir qu’à travers le monde et parfois dans des régions les plus oubliées et les plus reculées de la Terre, ils réussissent à laisser un autre genre d’héritage aussi pérenne qu’inestimable.